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  • bonjour, Je suis maman de deux petits loups, un d'un an et demi et un de quelques semaines, depuis que j'ai commencé cette aventure, j'aurais voulu partager cette aventure avec vous qui vivez cette expérience... ou pas :)
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22 août 2017

ma première année

Bachelor-1ere-année-vignette-1-200x152

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Bonsoir, 

Aujourd'hui je suis un peu nostalgique, un peu mélancolique, j'ai ce sentiment de perdre pied comme on a parfois, en général peu aprés on se remet, on se relève, c'est passager. 
J'essaie de me dire dans c'est cas là que c'est la vie que je voulais et je dénombre tout le positif, mais parfois ça ne suffit pas. 
Aujourd'hui, c'est un jour un peu comme ça. Et j'avais peur j'appréhendais, je m'inquiétais.  Mon dossier de bourse n'est toujours pas envoyé, mon grand inscrit dans aucune école et il n'a pas non plus de nourrice, autant vous dire que ça va être compliqué.  Je me sens comme paralysée par la peur, et je me dis que tout va bien se passer, que je vais y arriver, il n'y a pas de raison, j'ai bien réussi ma première année. 

Quand j'ai commencé ma première année, j'étais sur le point d'accoucher, mon fils aller à la crèche et mon deuxième avait déjà  sa place mais comme aujourd'hui, je naviguais malgré tout vers l'inconnu. Je pense que c'est l'euphorie du début qui m'a donné l'énergie, je suis comme ça pour à peu prés tout, j'ai besoin d'un réel défi, d'un réel challenge, d'une montagne devant moi dressée pour réussir, sinon, si c'est trop facile et je ne sais pas pourquoi, je pense que je vais échouer alors je ne me lance même pas. 

Je n'avais alors pas le permis, tous les matins j'emmenais mon fils à la crèche, passant 1h dans le bus puis dans le tramway, lui dans la poussette moi qui débordait. Tous les jours je laissais la poussette à la crèche et tous les soirs je le reprenais aprés avoir assisté aux cours. Pour moi chaque cours magistral était une petite victoire. Et un matin alors qu'exceptionnellement le papa des enfants était là, j'avais dans la nuit senti, quelque chose couler.  Je me suis rendue à la maternité où ils ont finalement décelé que la poche des eaux s'était fissurée, voilà comment j'ai séché mon premier cours, c'était un cours de sociologie politique du Vendredi matin.  Il est né dans la nuit je vous passe les détails de cette mauvaise ambiance, même si dans l'ensemble l'accouchement s'est bien passé. Je suis sortie le mardi, le Lundi  suivant, j'étais retourné en cours,mon bébé était si petit, j'avais mobilisée toute ma famille, certains faisaient même une heure de route pour que je puisse assister à parfois un seul CM. Je n'avais pas le droit d'échouer je me le devais, je le devais à mon bébé, je le devais à toutes ces personnes qui croyaient suffisamment en moi pour baby sitter. 
Je vais pas vous dire que je me suis tuée au travail et que je n'ai pas douté, ce serait faux. 
J'avais des notes correct et suffisante sans trop  me fouler, mais je voulais plus, je voulais mieux, je voulais comprendre et prouver et ce, avant tout à moi même que même si j'avais mon bac à 10 en candidat libre, sur la session de rattrapage de Septembre, je n'étais pas plus bête qu'un autre et que je pouvais réussir. Je partais avec un handicap, la maison, les enfants, et pas le permis, 1h45 de route chaque matin et chaque soir.  Quand il a été temps d'emmener mon mini loup à la crèche avec son frère, je le promenais en porte bébé et son frère dans la poussette qui hurlait et chouinait, un enfant qui rentre de la crèche tard et qui est fatigué en somme. J'ai transpiré, j'ai perdu beaucoup de poids. A noël j'avais le poids que je n'avais jamais fait ou peut-être il y a trés longtemps et celui que je voudrais retrouver aujourd'hui. 

Je prenais soin de préparer chacune de mes fiches de TD, parce que je voulais pouvoir participer d'une part parce que ça rapporte des points, ça aide à comprendre, ça fait progresser et les profs nous apprécient, ce qui même si leur jugement se doit d'être impartial, peut jouer en notre faveur. 
Je faisais toujours les devoirs mêmes s'ils n'étaient pas ramassés.  Ne croyez que ma vie sociale était lésée une nouvelle se dessinait. Je m'entendais plus bien avec les autres qui était souvent surpris de ma situation. Le midi, je ne mangeais pas au RU avec eux ni même un sandwich à la corpo que je ne fréquentais pas à l'époque.  Chaque midi  je me rendais à l'infirmerie où j'étais toujours trés bien accueillie pour tirer mon lait avec le tire lait que je devais en plus de mes affaires de cours promener.  

Quand je rentrais le soir il était parfois jusqu'à 19h, ce n'était pas toujours facile. Le bain, le bib et au lit pour les petits, le matin je ne devais avoir qu'à les faire manger et les changer. Question de gain de temps. Et je me mettais au travail. Je n'apprenais pas les CM je ne les relisais pas, j'avais même beaucoup de trous puisque longtemps j'ai prit mes cours à la main. J'avais un planing des taches avec les pièces à ranger par jour j'accordais 10 minutes à chaque pièce pour pouvoir m'en sortir.  J'avais un peu moins d'une heure de ménage par jour lessive comprise. Aprés seulement je me mettais au travail. 

Je pouvais préparer les devoirs jusqu'à parfois 1 à 2 h du matin, mais le week end, je ne faisais pas grand chose sinon rien. C'est pourquoi, je n'ai vraiment pas l'impression de m'être tuée à la tâche.  Je n'ai pas l'impression de m'être donnée du mal  sauf peut-être un soir.  J'avais rendu un devoir auquel j'avais eu une assez mauvaise note alors que j'y avais énormément travaillé, et j'avais fait beaucoup de recherche pour finalement rien, j'étais hors sujet.  Bon j'ai appris des choses mais ce n'était pas ce qu'il fallait.  C'était un terrible moment. Une sentence, quand j'ai reprit ma copie, j'ai cru que je m'étais trompée de voie, que je n'y arriverais jamais je pensais que mon travaille paierait alors que finalement pas du tout, j'avais envie de pleurer de craquer.  La chargée de TD devant la détresse manifeste m'a proposé de recommencer ce devoir.  Je m'y suis mise j'ai travaillé jusque tard dans la nuit, j'ai tout donné, toutes mes forces, toute mon énergie et il ne m'en restait pas beaucoup, j'ai pleuré à ce moment là pensant que je n'y arriverais jamais. Je voulais vraiment comprendre j'ai fait au moins une quinzaine de plans mais je voulais le plan juste celui sur lequel mon instinct s'arrêterait. Et il est arrivait. Bon pas comme une lumière à base de tableaux dans lesquels j'avais écrit mes contenus de parties. J'ai finit ce devoir au dernier moment.  Je savais que je "tenais le bon bout" et j'ai eu 16.  J'étais soulagée, je retrouvais ou je trouvais peut-être la confiance en moi qui m'avait manqué la semaine précédente. 
J'allais continuer, oui moi, maman de deux enfants, un peu plus âgée que les autres, je pouvais, j'avais la capacité de réussir à l'université. 
En Janvier gros soulagement, j'ai eu mon permis, il faut croire qu'avoir des enfants était pour moi un facteur de réussite. 
J'ai réussi mon premier semestre à plus de douze non loin des 13. 
Mon second semestre fut moins glorieux, j'ai beaucoup moins travaillé je pensais avoir acquis ce qu'il fallait, c'est un trop plein de confiance qui aurait pu me faire échouer mais au dernier moment je me resaisit et j'ai réussi à me maintenir suffisamment pour profiter d'une mention dont j'étais fière, une petite mais une mention quand même. Non non, je ne vous parle pas de la mention passable. 
J'en suis toujours fière d'ailleurs.  Bon en deuxième année je n'ai pas tiré les leçons de ma mésaventure de second semestre, j'ai pourtant réussi mais de justesse et mon résultat ne me convient pas, je ne me suis pas battue, je n'ai pas travaillé, j'ai séché des cours, c'était n'importe quoi. mais c'est une année suivante qui méritera son propre chapitre.

On me dit souvent ho que tu es courageuse, mais non j'avais juste la niac, j'avais juste envie et je savais que c'était cette fois ci, le bon chemin pour moi. 
Je voulais réussir, une envie qui m'a manqué, elle s'était éloignée de moi, mais je la retrouve petit à petit, je sais que ma troisième année sera placée sous le signe du changement, et en vous racontant combien j'ai pu en vouloir, combien je me suis finalement battue sans m'en rendre compte au moment où je le faisais,que je pourrais réussir, même si mon fils n'est toujours pas inscrit à l'école à deux semaines de la rentrée,  pour un tas de choses je me suis battue, et même si tout change, il faut que je continue, tout ne dépend que de moi, je le sais.

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